1 mars 2020 7 01 /03 /mars /2020 12:19

Ce dimanche 1er mars marque la barre des 15 mois sans toi… Et alors quoi ? Les mois s'égrènent, inlassablement, nous séparant chaque jour un peu plus de toi… Les souvenirs se troublent, ils font désormais partie de passé, et même plus de ce passé proche dont les gens se souviennent avec émotion. Je vis au quotidien en faisant ce que les gens attendent de moi, j'avance, je souris, je n'ai même pas l'air triste. Ce ne serait pas correct, ça mettrait les gens mal à l'aise, ils me prendraient pour une dépressive… Mais lorsque je rentre chez moi, que je peux enfin déposer mon masque, c'est une autre histoire. Mon fils me manque à un point que rien ni personne ne pourra combler, pas même ces 15 mois écoulés… 

 

Aujourd'hui, c'est aussi la fête des Mamies, et je me plais à vous imaginer, tous les deux, enfin rassemblés, à vous découvrir et à profiter l'un de l'autre. Tu ne l'as jamais connue, je n'avais que 15 ans lorsqu'elle s'en est allée, mais tu as souvent entendu parler d'elle, et je suis sure que si vous êtes ensemble, elle veille et prend soin de toi comme d'un trésor. Elle aurait été une grand-mère extraordinaire ! J'imagine ces moments d'amour et de complicité que vous partagez peut-être, vos câlins, vos bisous, vos éclats de rire partagés, les histoires qu'elle te raconte de moi petite… Ah, comme je serais rassurée si je savais que tu l'avais retrouvée, et qu'elle veille sur toi comme une deuxième maman !

 

Tu me manques mon petit prince, si tu savais… Les mois s'égrènent mais au fond de moi la plaie est toujours là, béante, et la douleur à vif, lancinante. J'ai retrouvé récemment des photos de toi, à 3 ans, alors que notre vie n'avait pas encore basculé. Tout était si paisible, une petite tête blondinette, des grands yeux rieurs, une pomme que tu tenais comme un trophée dans tes petites mains potelées, le soleil, la quiétude, l'insouciance… Que ce bonheur fait mal ! Quand on sait qu'il a volé en éclats et que ton avenir t'a été volé si vite ! On se dit toujours qu'on aurait dû en profiter davantage, et c'est tellement vrai… Je ne peux que vous inciter à prendre un instant, à la lecture de cette phrase, à regarder autour de vous, et à apprécier le moment présent, aussi simple soit-il. Je m'apprête d'ailleurs à faire la même chose, parce qu'au-delà des difficultés, j'ai encore beaucoup de choses dans mon quotidien dont je peux me réjouir. Ma fille, mon mari, un toit au-dessus de ma tête, la santé, la sécurité, un déjeuner qui cuit au four. C'est décidé, cet après-midi je profite de Jade. Le linge et les papiers attendront.

 

Merci à tous ceux qui auront pensé à ce 1er mars… Vous êtes les rayons de soleil de cette journée de pluie.

 

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commentaires

J
douces pensées pour votre petit Lucas ..... J'ai suivi son combat et je ne l'oublierai pas ...<br /> Apprécier la vie à sa juste valeur lorsqu'on est épargné par la douleur et la peur de ne pas guérir ..... J'ai actuellement un neveu qui mène le même combat (qui va bientôt s'achever ... malheureusement)
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S
Bon courage à vous et votre famille… dans cette période encore plus difficile.
Y
Profiter de la vie et de ce qu'elle nous donne... je suis sûr qu'ils sont tous les 2 là haut...
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Présentation

  • : Lucas, sa vie, son combat.
  • : Le combat de Lucas, 4 ans 1/2 ans au moment du diagnostic en 2011, contre une vilaine maladie appelée neuroblastome métastatique de stade IV (cancer pédiatrique). Un récit écrit par sa Maman au jour le jour pour partager avec vous les petits et gros soucis du quotidien tout au long de cette épreuve. Laissez un commentaire lors de vos visites ça nous fera très plaisir.
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