Nous avions rendez-vous avec l'oncologue hier et ça y est, nous avons franchi la barre des DEUX ANS DE REMISSION ! C'est une barre vraiment symbolique, tant sur le plan théorique que pratique.
Sur le plan théorique, parce que statistiquement le risque de rechute est moins grand après ces deux ans. Ce ne sont que des statistiques, on sait pertinemment qu'on n'est pas à l'abri pour autant, mais quand même, on aime bien quand les chiffres vont dans notre sens...
Sur le plan pratique, parce que les contrôles que nous faisions jusqu'ici tous les trois mois passent désormais à tous les six mois. C'est une bonne nouvelle mais je vais avoir un peu de mal à m'y habituer je pense. Quelque part c'est rassurant de le savoir suivi de près, et là, il peut se passer des milliers de choses pendant ces six mois, qu'on ne détecterait pas à temps... Mais bref, c'est comme ça, c'est hyper positif, ça prouve qu'on va dans le bon sens, alors il faut que j'arrête de me poser mille questions, que je respire un bon coup et que j'essaye d'être plus sereine...
Sinon Lucas est en pleine forme, et, et, et..... il s'est enfin mis à grandir et à grossir (un peu). On en avait bien l'impression, en voyant les pantalons qui devenaient un peu courts, mais on n'osait pas trop y croire. Pourtant le médecin l'a confirmé, la courbe de taille de Lucas recommence à grimper, et le poids suit même si c'est un peu plus lent. Et ça, c'est une DEUXIEME BONNE NOUVELLE ! Comme quoi, la patience, les efforts de Lucas et les compléments alimentaires qui lui sont prescrits depuis quelques mois ont porté leurs fruits. On ne lâche rien, on continue sur la même lancée et Lucas est plus motivé que jamais. Le spectre des hormones de croissance s'éloigne petit à petit...
Voilà, ce soir je suis HEUREUSE, tout simplement. Mon Loulou va bien, il va même TRES bien, et quand je regarde tout le chemin qu'on a parcouru ces dernières années, je suis fière de mon Lucas. Je nous revois, ce fameux jour de juillet 2011, assis dans ce bureau à apprendre que notre fils avait un cancer. Le combat qu'on nous annonçait me semblait tellement long, difficile, insurmontable... Et pourtant aujourd'hui nous en sommes là. Pas indemnes, non, il y a des séquelles physiques pour Lucas, et psychologiques pour nous tous, mais nous sommes là, tous les quatre, et enrichis par cette épreuve qui nous a endurcis et rapprochés.
Je dédie ce message à toutes les nouvelles familles qui traversent les mêmes épreuves que nous en ce moment, et à tous ceux que nous avons rencontrés depuis 2011. Les enfants, leurs parents, le personnel soignant, les amis qui se sont rapprochés de nous, la famille bien évidemment, mais aussi les collègues, les inconnus... et VOUS, qui lisez ces lignes. Merci, et j'espère bien que vous serez là encore dans trois ans, quand je pourrai enfin écrire le mot GUERISON...