11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 21:41

 

J'ai hésité à venir parler ici de cette partie de l'immunothérapie parce que ce sont des moments assez difficiles et je ne veux pas faire peur aux suivants, mais finalement l'inconnu est pire que tout, et moi j'ai apprécié d'avoir le témoignage d'autres parents même si ça a été la douche froide...

 

On a commencé l'anti-GD2 (un anticorps qui repère les cellules cancéreuses et déclenche une grosse réaction du système immunitaire) lundi, et depuis Lucas n'est vraiment pas bien.

 

Il est branché toute la journée, il y a d'abord les médicaments de prémédication, puis l'anti-GD2 sur huit heures, puis enfin l'interleukine (IL-2), et encore d'autres médicaments pour gérer les effets secondaires. Et ça tous les jours...

 

La fièvre joue au yoyo, elle monte et descend mais a tendance à rester haute la plupart du temps. Plus les jours passent, plus elle monte haut, aujourd'hui il a passé une bonne partie de la journée autour des 41°C ! Entre ça et les douleurs, mon pauvre loulou est complètement dans les vapes...

 

Les douleurs, justement, elles était prévues et n'ont pas tardé à faire leur apparition, dès le lundi matin. Il y a des moments où on arrive à les calmer, d'autres où elles reviennent de plus belle. Il a une perfusion de morphine en continu et des bolus supplémentaires qu'il envoie lui-même quand il a trop mal, mais il a beau s'ennerver sur le bouton, quand la dose maximale est délivrée on ne peut rien faire de plus...

 

Demain si ça ne va pas mieux, ils essaieront un autre médicament... Mais ils m'ont dit que c'était un effet attendu, qu'on savait que ce serait douloureux et qu'il fallait attendre. Attendre, toujours attendre, un bien grand mot... C'est facile à dire quand on n'est pas directement concerné ! Lucas n'en peut plus, il n'attend qu'une chose, c'est qu'on le soulage, et moi je me sens tellement impuissante face à ça...

 

Demain soir c'est Julien qui vient prendre ma place, j'aime Lucas à la folie mais je n'ai qu'une hâte, c'est m'enfuir loin de tout ça, de toute cette souffrance que je ne supporte plus. C'est égoïste, lâche, je sais... Mais je l'ai tellement vu souffrir, tous ces longs mois, que là ça fait trop. C'est dur, vraiment...

 

 

Partager cet article
Repost0
9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 22:59

 

C'est compliqué d'expliquer à un petit garçon de 5 ans que les traitements qu'on lui inflige sont pour son bien alors que ce qu'il voit, lui, c'est qu'ils le rendent encore plus malade. Quand il est à la maison, il est en pleine forme, et à peine arrivé à l'hôpital, il commence à aller mal...

 

Au début, on pouvait lui dire que la maladie était là, accrochée à son rein, et que les chimios allaient la faire fondre, comme de la glace au soleil. Le médecin lui avait montré les clichés et il lui avait fait un dessin afin qu'il comprenne bien. Il avait accepté, malgré les effets secondaires et même si la maladie restait pour lui assez abstraite parce qu'il n'avait pas vraiment de symptômes (excepté au tout début)...

 

Puis il y a eu la chirurgie. Il fallait enlever la boule. Là c'était facile à imaginer. Oui, mais... Comment comprendre, à son âge, qu'en sortant du bloc il allait plus mal qu'avant ? Comment lui expliquer que tous ses organes avaient été malmenés et qu'il faudrait du temps pour que tout se remette en place ? On avait essayé de le préparer mais il pensait (de façon très logique) qu'une fois la méchante boule retirée tout irait mieux !

 

Il pensait peut être qu'ensuite ce serait fini... Mais nous avons enchainé avec la chimio haute dose et l'auto-greffe. "On va nettoyer ton corps pour en retirer la mauvaise moëlle et réinjecter de la nouvelle toute propre." Là encore, ça semblait simple, et pourtant... Il a passé des semaines d'horreur, sans pouvoir avaler sa salive tellement il avait la bouche pleine d'aphtes, il a fini en réa, ils ont bien cru le perdre à plusieurs reprises... Comment lui expliquer ? On pouvait simplement lui dire que quand ses globules blancs remonteraient, enfin, ça irait mieux !

 

Puis, à l'issue de tout ça, fin avril, après huit mois de combat acharné, les résultats des examens sont arrivés. Plus de traces de la maladie. Enfin, ça y est, elle est partie ! On a fait la fête, on était contents, tellement contents...

 

Mais, alors qu'il croyait en avoir vraiment fini pour de bon, on a attaqué la radiothérapie. Une nouvelle étape, pleine d'angoisse pour lui parce qu'il ne connaissait pas. "On va envoyer des rayons lasers pour nettoyer le trou laissé à la place de ton rein, là où était la méchante boule". Pour faire disparaitre les dernières poussières de maladie. Mais quelles poussières ??? On venait de lui dire que la maladie était partie ? Comment lui faire comprendre que, oui, on ne voit plus rien, mais que non, ça ne veut pas dire que la maladie ne reviendra plus, et qu'il faut quand même continuer à le soigner "au cas où"...

 

Si ça n'avait été que la radiothérapie encore... Mais il y a eu ensuite les cachets à prendre par la bouche. On commençait à peine à retrouver nos marques chez nous, et il a fallu intégrer ça à son quotidien, et lui expliquer qu'il fallait impérativement les prendre. Pour soigner la maladie, encore...

 

Et dernièrement, l'immunothérapie. Retour à l'hôpital. Retour dans l'univers de la maladie. Et inévitablement, effets secondaires... A nouveau, comment lui faire comprendre qu'il va devoir repasser par des moments très durs, où rien n'ira, alors qu'il y a à peine quelques jours il courait dans le jardin en pleine forme ? "C'est pour ton bien chéri"... Tu parles !

 

 

J'ai constamment l'impression de lui mentir. A chaque épreuve qu'il surmonte, en voilà une nouvelle qui se présente. Est-ce qu'on aurait mieux fait de lui dire dès le départ tout ce qui l'attendait ? Je n'en suis pas sure. Mais a-t-on fait le bon choix en cloisonnant les étapes et en ne les lui annonçant qu'au dernier moment (ou presque) ? A-t-on été honnêtes ? Etait-ce vraiment pour le protéger ? Ou pour nous protéger, nous, pour éviter d'affronter son regard d'enfant sur la réalité qu'on fuyait ?

 

 

Pour répondre à la question de comment Lucas vit tout ça, eh bien je dirais "pas très bien, mais pas trop mal". C'est dur pour lui parce qu'il a l'impression que ça n'en finit jamais (et ce n'est d'ailleurs pas tellement faux...). On sent beaucoup de colère en lui, qu'il exprime de façon plus ou moins explicite, et il nous fait bien comprendre qu'il n'est pas d'accord avec tout ce qui lui arrive, ces derniers temps davantage qu'avant je trouve. Mais ça ne dure jamais bien longtemps et il finit toujours par s'adapter, trouver les ressources nécessaires pour faire face et même apprécier certains moments malgré tout.

 

Pour ne citer qu'un exemple, il n'a pas dit un mot pendant tout le trajet en voiture hier soir quand nous avons pris la route de l'hôpital et il a trainé les pieds entre le parking et l'entrée, mais une fois dans l'ascenseur, il s'est fait une joie d'appuyer lui-même sur le bouton de l'étage (notre rituel), et en arrivant dans le service il me précédait dans le couloir.

 

Plusieurs fois dans la journée, il dit "non", refuse de participer aux soins ou de faire ce qu'on lui dit. Et puis dix minutes plus tard il rigole avec l'infirmière. Sans rancune...

 

Et puis il y a toujours ces questions... Juste un exemple, pas plus tard que ce soir... "Maman est-ce que quand je ne serai plus malade je serai mort ?"

 

Voilà...

 

 

Partager cet article
Repost0
8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 22:59

 

Nous voilà à nouveau à l'hôpital, et pour cette semaine ce sera au stérile. Le traitement que Lucas va recevoir (anti-GD2 pour les connaisseurs) nécessite qu'il soit surveillé de très très près et ce, jour et nuit. Dans certains hôpitaux ça se fait en réa, ici ils ont jugé que le secteur stérile était suffisant. Avec toujours l'option de la réa si ça ne se passe pas bien...

 

Nous voici donc de retour en stérile, un peu plus de trois mois après l'avoir quitté. Enfin, stérile sans vraiment l'être, certaines mesures sont allégées pour nous puisque Lucas a les défenses nécessaires pour se battre contre les infections, mais d'autres restent indispensables pour préserver l'hygiène et la sécurité du secteur. Dans les autres chambres, les enfants sont sans défenses immunitaires, il est hors de question que nous leur fassions courir un quelconque risque !

 

La tenue de schtroumpf est donc à nouveau d'actualité ! Le seul truc qui a fait sourire Lucas ce soir !

 

C'est très étrange comme situation, je suis presque gênée d'être là, avec mon fils qui va "bien", alors qu'à quelques mètres la vie des autres enfants ne tient qu'à un fil. C'est vrai dans tout le service, mais particulièrement dans ce secteur. Certains sont en attente de greffe, d'autres viennent tout juste de l'être, d'autres encore sont là depuis des semaines, parce que ça ne va vraiment pas... Et avec chaque enfant, des parents au visage fermé, sur lequel on peut lire l'impuissance, la souffrance, la fatigue et l'inquiétude. Je me revois il y a quelques semaines, à la même place, quand Lucas était au plus mal et que les médecins me faisaient comprendre que c'était vraiment critique... Les souvenirs sont encore vifs, et c'est difficile d'y faire face encore aujourd'hui. Peut être même plus aujourd'hui, parce que j'ai un peu de recul, chose que je n'avais pas quand nous étions plongés dedans.

 

Enfin c'est comme ça. Aujourd'hui cette période est derrière nous, et il va falloir apprendre à vivre avec ce souvenir. Une nouvelle épreuve nous attend dès demain. En espérant qu'elle soit moins difficile...

 

 

Partager cet article
Repost0
7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 10:43

 

Nous avons été relâchés hier en fin d'après-midi. Que c'est bon d'être à la maison ! Lucas va mieux, hier en rentrant il chauffait encore un peu et hier soir il n'a rien mangé, mais il a fait une grosse nuit et ce matin tout allait mieux. On a retrouvé notre petit loup d'amour, ça fait du bien, les parents passés par là avant nous avaient raison, ils se remettent vite une fois que les injections sont passées...

 

On va profiter du weekend maintenant, avant le retour à l'hôpital dimanche soir (et cette fois en secteur stérile). Encore une grosse épreuve, mais avant il y a ces deux jours de "permission", alors on compte bien en profiter au maximum, sans penser au reste (ou du moins essayer...).

 

Mon petit coup de gueule du jour, pace que j'en ai marre d'entendre ça toute la journée... A ceux qui ont tout pour être heureux et se plaignent du temps qu'il fait, ce n'est pas ça le plus important, vous êtes en bonne santé, tous ensemble, avec votre mari, votre femme, vos enfants... Alors le temps qu'il fait dehors, c'est vraiment le dernier des détails ! Profitez-en pour passer du temps avec vos proches, il y a des millions de choses sympas à faire même à l'intérieur. Et si vous voulez sortir, un peu de pluie ne tue pas, et les imperméables existent ! Voilà...

 

Bon weekend à tous !

 

 

Partager cet article
Repost0
5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 22:43

 

La nuit d'hier a été assez compliquée et la journée a été dure elle aussi. Encore de la fièvre, des variations de tension, des appareils qui bipent... Lucas n'a jamais aimé ça, mais là c'en était trop pour lui. Je me suis absentée quelques minutes en fin de matinée pour aller boire un café et j'avais à peine le dos tourné qu'il a arraché tous les capteurs et les électrodes !!!!!!

 

Il a fallu tout replacer et rebrancher, l'infirmière était débordée et elle a grondé Lucas, un peu sèchement peut être... Et là ça a été le drame. De grosses larmes de crocodile... Un petit garçon inconsolable... En fait je crois qu'il avait surtout besoin d'un gros calin réconfortant, il en avait lourd sur le coeur et c'est juste la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Alors je l'ai pris dans mes bras avec Doudou, je l'ai caliné et il a fini par s'endormir blotti contre moi.

 

Voilà, une journée morose donc, du moins jusqu'à ce qu'on reçoive une visite inattendue en fin d'après-midi...

 

Papa est arrivé avec Jade ! Une bien belle surprise qu'on n'attendait pas, et qui nous a fait le plus grand bien ! Lucas a enfin retrouvé un peu de bonne humeur, ses yeux se sont éclairés d'un coup quand il a aperçu sa soeur et ils ont passé une bonne heure à jouer ensemble. Une parenthèse qui a fait beaucoup de bien à Lucas mais aussi à Jade, qui était bien morose elle aussi loin de son frère. Hier soir au téléphone elle pleurait en nous demandant quand on rentrerait... Et voilà comment une journée qui paraissait mal partie peut se terminer d'une bien belle façon. La famille, c'est bien ce qu'il y a de plus important...

 

Demain, dernier jour d'interleukine, on tient le bon bout ! Je ne sais pas quand on pourra sortir, si c'est demain soir ou bien samedi, mais ça approche...

 

Merci pour tous vos messages qui nous font chaud au coeur !

 

 

Partager cet article
Repost0
4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 22:21

 

Les journées se suivent et se ressemblent... Les heures, elles, se suivent mais ne se ressemblent pas. Lucas oscille entre périodes de forte fièvre qui ne baisse pas malgré les médicaments, et moments de répit où il retrouve la forme et se remet à jouer. C'est fou comme son état peut changer vite !

 

Il ne mange quasiment pas, enfin là encore c'est très variable selon les moments mais de toutes façons c'est en quantité très insuffisante. Comme il mangeait bien ces derniers temps à la maison, je commençais à me dire que peut être ils parleraient d'enlever la sonde, mais quand le médecin est passé lundi matin et que je lui ai posé la question, il m'a répondu qu'on attendait de voir comment ça allait se passer pendant les hospitalisations. A la façon dont il disait ça, je crois qu'il savait déjà comment ça se passerait, et qu'il attendait juste que je m'en rende compte par moi même... On est bien loin du jour où on pourra enfin retirer ce satané tube de plastique, il faut se rendre à l'évidence...

 

Déjà trois jours de passés, on a hâte de rentrer à la maison même si ce n'est que pour deux jours. Aujourd'hui il commençait à râler contre tout, enfin en réalité contre moi, parce qu'il n'y a personne d'autre sur qui passer sa colère... C'est dur pour lui, il n'est pas bien, je comprends qu'il en ait marre, c'est bien légitime, mais parfois j'ai du mal à garder patience et à trouver des astuces pour l'occuper et contenir ses humeurs. Il veut tout et rien à la fois, ses envies durent quinze secondes et puis il ne veut plus en entendre parler... Bref, difficile de suivre !

 

Espérons que la nuit sera plus calme que la précédente, il a dû dormir trois heures en tout et pour tout... (et du coup moi aussi...).

 

 

Partager cet article
Repost0
2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 22:20

 

Que dire ? J'ai le coeur lourd ce soir. Nous sommes de retour à l'hôpital et Lucas n'est pas bien. Bon, il fallait s'y attendre, mais c'est dur de le voir dans cet état alors qu'hier il allait encore bien.

 

Le passage de l'interleukine n'est pas très long en lui-même mais ses effets ne se font pas attendre, Lucas est branché de partout et surveillé étroitement. Il fait de gros pics de fièvre depuis ce midi, il a dépassé les 39°C malgré les médicaments et la supporte assez mal. Il est grognon, abattu, n'a rien mangé de la journée et a vomi deux fois. Il est loin le petit bonhomme plein de vie qui jouait dans le jardin ce weekend !

 

Psychologiquement pour moi c'est dur aussi de revenir à l'hôpital. On s'habitue très vite à retrouver une vie "normale" à la maison, en famille, avec toutes ses marques et ses petites habitudes, et de me retrouver à nouveau dans le service, avec ces sons, ces odeurs familières, les chariots dans le couloir, la chambre, les draps, le fauteuil, les plateaux repas, les pousse-seringues... et puis ces familles, ces enfants accrochés à leurs perfusions, tout cet environnement... C'est chargé en souvenirs, et pas forcément des plus faciles.

 

Enfin, c'est comme ça, il faut s'y faire ! Ce soir je reprends les bonnes vieilles habitudes, après avoir réussi à endormir Lucas, un rapide passage à la cafétéria, un sandwich partagé avec cdeux autres mamans dans la salle des parents et me voilà installée sur mon lit de camp, prête pour une nuit en pointillé entre les passages des infirmières et les "bip bip" des perfusions.

 

A demain !

 

 

Partager cet article
Repost0
30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 21:30

 

Eh oui, nous voilà déjà en Juillet dès demain... Il y a un an, à cette époque, nous ignorions encore tout de ce qui allait bouleverser nos vies quelques jours plus tard. Nous vivions heureux, insouciants, sans se douter du bonheur que nous avions, même si Lucas montrait déjà quelques signes annonciateurs... J'entre dans ce mois de Juillet avec appréhension, parce qu'il est symbolique, parce qu'on rentre dans les "un an", et puis aussi parce que lundi nous débutons l'immunothérapie. Une nouvelle page qui se tourne, une page pleine d'inconnu, et c'est bien connu, l'inconnu ça fait peur.

 

Aujourd'hui il pleuvait, alors nous sommes allés au cinéma voir Madagascar. Là encore, ça faisait un an qu'on n'y était pas allés puisque, comme tous les lieux publics, ça nous était interdit. Lucas était super content, depuis le temps qu'il nous en parlait !

 

Il sait que demain soir nous repartons à l'hôpital, on a commencé à lui en parler doucement et puis cet après-midi on a préparé son sac avec ses jeux. Dur dur... Petit bonhomme, si on pouvait faire quelque chose, son Papa et moi, pour lui éviter ça et prendre sa place, on le ferait sans hésiter... Mais on ne peut pas, il faut que ce soit lui qui endure tout ça, du haut de ses 5 ans, comme un grand.

 

 

Partager cet article
Repost0
27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 21:57

 

Plusieurs fois je suis venue ici annoncer le décès d'un enfant du service. Des moments douloureux, indicibles, criants d'injustice... Alors ce que j'ai appris aujourd'hui mérite aussi d'être partagé. Parce que la Vie peut aussi gagner contre la Maladie.

 

T. avait l'âge de Lucas quand elle est tombée malade. Un neuroblastome aussi. Elle est passée par tous les traitements que Lucas a vécus lui aussi, des protocoles à peine différents. Elle et ses parents sont passés par beaucoup de moments très difficiles, ils ont beaucoup douté, c'était loin d'être gagné, mais elle a tout surmonté avec beaucoup de courage, et aujourd'hui elle a été déclarée GUERIE. C'est devenu une belle jeune fille de 10 ans, pleine de vie, et la voir comme ça, aussi rayonnante, nous a donné beaucoup d'espoir à Lucas et à moi.

 

Voilà, je voulais partager ce petit bonheur avec vous. Une belle histoire qui avait débuté par mails interposés il y a quelques mois et qui a abouti aujourd'hui par une rencontre pleine d'émotions dans les couloirs de l'hôpital en ce jour si particulier pour eux. De quoi bien nous remonter le moral pour attaquer l'immunothérapie et y arriver, nous aussi, à ce fameux jour où on nous annoncera que Lucas est enfin guéri.

 

Concernant Lucas, pour donner quelques nouvelles, tout va bien. Il mange bien, et même très bien. On n'a pas fait un... mais DEUX barbecues cette semaine ! Bientôt les vacances pour Jade, Lucas attend ça avec impatience pour pouvoir jouer avec elle toute la journée, le temps lui semble long quand il est tout seul. Pour la peau par contre, elle commence à vraiment être sèche, sur le visage surtout mais aussi un peu les mains. Enfin ça reste raisonnable, et dans quatre jours on a terminé la première cure de roaccutane. Les deux semaines de pause vont faire du bien je pense, même si elles poseront d'autres problèmes... Chaque chose en son temps, nous repartons pour l'hôpital dimanche soir, d'ici là on compte bien en profiter au maximum.

 

 

Partager cet article
Repost0
25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 22:36

 

Eh oui, il faut croire que l'hôpital nous manquait... Lucas n'a rien trouvé de mieux que de se cogner la tête contre le coin de la table en chahutant, et on a fini le weekend aux urgences. Il s'est bien ouvert, il y avait du sang partout, il nous a fait une belle frayeur... Du coup, pas d'autre choix que de se rendre aux urgences, même si ça ne m'enchantait pas qu'il se retrouve au milieu de tous ces microbes.

 

Le service était bondé, il y avait des enfants partout mais vu le dossier de Lucas on a été pris en charge assez rapidement. Ouf ! Bilan : une belle plaie, trois points de suture sur le crâne et une grosse bosse qui bleuit. Lucas a été super courageux, il a bien respiré dans le masque de meopa comme on lui demandait (il faut dire qu'il commence à être habitué...) et l'interne a pu faire son travail sans qu'il bouge. Quand il lui a expliqué que ça allait faire un peu mal, Lucas a répondu que ce n'était pas grave, qu'il avait l'habitude et qu'il n'allait pas pleurer. Et c'est ce qu'il a fait ! Encore une fois j'ai été impressionnée par sa maturité, quel grand garçon on a ! Un petit bonhomme qui m'épate chaque jour.

 

Ils voulaient le garder en observation la nuit mais on a négocié pour le ramener à la maison. Trop de souvenirs dans ce service où nous étions arrivés il y a quasiment un an, sans savoir encore pourquoi Lucas allait si mal... Et puis il est bien mieux à la maison. Nous, nous avons veillé toute la nuit pour surveiller que tout allait bien, mais lui a parfaitement dormi !

 

Enfin voilà, de quoi bien nous occuper, nous qui nous ennuyions presque... Et moi qui parlais du bonheur de retrouver un quotidien calme et sans surprise !!!!!!!

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Lucas, sa vie, son combat.
  • : Le combat de Lucas, 4 ans 1/2 ans au moment du diagnostic en 2011, contre une vilaine maladie appelée neuroblastome métastatique de stade IV (cancer pédiatrique). Un récit écrit par sa Maman au jour le jour pour partager avec vous les petits et gros soucis du quotidien tout au long de cette épreuve. Laissez un commentaire lors de vos visites ça nous fera très plaisir.
  • Contact

Recherche

Les Autres Petits Guerriers Touchés Par Le Neuroblastome