1 octobre 2015 4 01 /10 /octobre /2015 20:10

 

Aujourd'hui, un pas a été franchi. Une loi a été votée. Le "droit à l'oubli". C'est quoi, me direz-vous ? C'est une loi qui supprime l'obligation pour les anciens malades du cancer de mentionner leur maladie auprès des banques et des assurances (une fois déclarés guéris bien sûr).

 

Cette petite phrase n'a l'air de rien. Peut-être ne vous êtes vous jamais posé la question, et moi non plus d'ailleurs, "avant". Mais une fois qu'on bascule dans le monde du cancer, après avoir lutté pour sa vie, ou la vie de son enfant pour mon cas, après avoir accepté les séquelles qui vont devoir l'handicaper pour le restant de ses jours, une fois qu'on souffle un peu et qu'on peut enfin se tourner vers l'avenir, on découvre, cerise sur le gâteau, que lorsqu'il sera grand, adulte, pourtant déclaré guéri depuis des années par les médecins spécialistes, il n'aura jamais droit d'obtenir un prêt ou d'être assuré comme tout le monde. Car oui, aujourd'hui, ou plutôt hier, un adulte qui avait eu la malchance d'avoir un cancer dans son enfance se voyait systématiquement refuser tout contrat, sous prétexte qu'ils était un client "à risque" : pas de maison, pas de voiture, pas d'investissement professionnel, pas d'assurance en cas d'accident ou de maladie n'ayant pourtant aucun lien avec le cancer... Difficile pour nous, Julien et moi, en tant que parents, d'accepter ça et de se dire qu'une fois encore, notre fils serait victime d'une injustice qui l'handicaperait dans sa vie d'adulte. On en a parlé plusieurs fois, se disant qu'il fallait qu'on économise dès maintenant, pour lui venir en aide plus tard, et lui prêter nous-même un peu d'argent quand il en aurait besoin. Moins qu'une banque évidemment, mais ça aurait toujours été mieux que rien...

 

Désormais, nous savons qu'une fois déclaré guéri, c'est à dire cinq ans après la fin des traitements, il n'aura plus besoin de mentionner le cancer qu'il a eu à 4 ans 1/2, et il pourra emprunter comme tous les autres. Il pourra faire des projets, lui aussi, et mener sa vie comme il l'entend.

 

Ce soir mon coeur de Maman est soulagé et plein d'espoir. L'avenir de mon fils s'éclaircit grâce à cette loi, et je l'imagine déjà avec sa première voiture (un petit clin d'oeil à Monique si elle me lit...).

 

 

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commentaires

M
Oh oui, je continue à te lire, Sophie, et je suis très contente de voir passer cette nouvelle loi qui va permettre à tous les malades de ne plus se sentir exclus de la société, de ne plus se sentir considérés comme hors normes. J'attends, j'attends et je serai encore là le jour où tu annonceras que Lucas s'est inscrit pour passer son permis de conduire. En attendant, je vous embrasse tous avec un gros bisou supplémentaire pour notre guerrier.
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K
enfin une bonne Loi.<br /> C'était vraiment trop injuste d'etre pénalisé toute sa vie, à cause d'une maladie qui a tant fait souffrir.<br /> Je suis heureuse qu'il y ait ce droit à l'oubli!!<br /> bonne route Lucas, il peut vivre sa vie normalement et comme les autres enfants.<br /> Des baisers à vous quatre.<br /> Kikie
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M
bonjour Sophie c'est Mia. merci pour l'adresse du blog comme ça je pourrai avoir des nouvelles de Lucas plus souvent. c'est une bonne nouvelle cette loi c'est vrai, on a autant le droit que les autres de vivre notre vie et je crois même qu'on a plus de chances que les autres d'y arriver car avec la maladie on a appris à ses battre et à surmonter les épreuves! gros gros bisous à Lucas, il me manque trop!
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S
Coucou Mia, contente de lire ton petit mot. J'espère que tu vas bien et que tu as repris la danse. Lucas est fan de sa copine, je me souviens de son regard tout heureux quand il me disait "oh, Mia est là, j'ai vu son papa !", merci de t'être aussi bien occupé de lui même si parfois c'était un peu barbant ;-) On sera de retour à l'hôpital pour les contrôles la première semaine de novembre, n'hésite pas à me faire signe si jamais tu y es aussi. Gros bisous Mia, et passe le bonjour à tes parents.
F
Belle avancée en effet. Je ne savais pas que les banques pouvaient tenir compte d'une ancienne maladie, même après plusieurs années. Après tout ce qu'ils ont déjà traversé, c'est vraiment injuste pour tous les enfants malades.<br /> Lucas peut maintenant rêver à son avenir en toute tranquillité !
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Présentation

  • : Lucas, sa vie, son combat.
  • : Le combat de Lucas, 4 ans 1/2 ans au moment du diagnostic en 2011, contre une vilaine maladie appelée neuroblastome métastatique de stade IV (cancer pédiatrique). Un récit écrit par sa Maman au jour le jour pour partager avec vous les petits et gros soucis du quotidien tout au long de cette épreuve. Laissez un commentaire lors de vos visites ça nous fera très plaisir.
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