7 juin 2018 4 07 /06 /juin /2018 22:52

"T'as l'air d'aller bien"... Voilà la réaction d'une maman croisée à la sortie du collège aujourd'hui. Tellement vraie, et tellement loin du compte en même temps ! Alors oui, c'est vrai, j'ai l'air d'aller bien. A l'extérieur, ma carapace est solide, il le faut, on n'a pas le choix, il faut aller de l'avant et ne surtout pas la laisser se fissurer car sinon tout s'effondre. J'ai l'air d'être une maman forte, souriante, normale, une maman qui vient chercher ses deux ados au collège après être allée faire ses courses et avant de rentrer faire les devoirs. Une maman comme les autres…

 

Et pourtant, si elle savait que toute la journée j'ai eu la boule au ventre, que j'ai fondu en larmes au téléphone avec une amie à la suite d'une discussion anodine, que j'ai passé plus d'une demi-heure dans la salle de bain à cacher ces yeux bouffis avant de partir au collège, que je mange du bout des lèvres car les nausées ne me quittent toujours pas, que dès que la porte de la chambre des enfants se ferme le soir, je baisse enfin la garde et me décompose comme une loque, que mes nuits sont peuplées d'angoisses et d'insomnies… Si elle savait tout ça, elle ne me dirait pas que j'ai l'air d'aller bien…

 

Cette petite phrase peut sembler anodine, et pourtant elle est aussi tellement révélatrice. Elle montre que finalement, je réussis plutôt bien à donner le change, que ma carapace est suffisamment solide pour donner l'illusion, et je suis plutôt fière d'y arriver, car ça me demande énormément d'énergie et d'efforts mais c'est indispensable pour continuer notre vie la plus normale possible… mais elle montre aussi qu'autour de nous personne n'imagine notre réalité. Même en le sachant, nos proches, nos amis sont à mille lieues de mesurer ce qu'on traverse, et je me sens tellement seule, tellement isolée... Subitement je sens notre planète s'éloigner encore un peu plus du reste du monde. On a définitivement quitté l'orbite terrestre, on navigue dans le vide intersidéral, fonçant vers l'inconnu à la vitesse de la lumière, tantôt attirés par le soleil qui brille si fort et qu'on apprécie plus intensément que jamais, et l'instant d'après, happés par les trous noirs qui rôdent… J'ai beau regarder les étoiles j'ai du mal à trouver ma route !

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4 juin 2018 1 04 /06 /juin /2018 00:24

Je prends enfin le temps de répondre à quelques unes des questions qui nous ont été beaucoup posées ces derniers jours… Je suis désolée c'est très impersonnel mais c'est plus simple que de répéter les mêmes choses des dizaines de fois… 

 

Les traitements à l'étranger : ce n'est pas une option envisageable pour nous. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir cherché, écumé le net, échangé avec d'autres parents ici en Europe et aux USA, passé des nuits entières à éplucher les documents scientifiques… mais il n'y a aucune solution sérieuse. Soit il y a des critères qui excluent Lucas (stade de la maladie, fonction rénale, moelle osseuse, traitements antérieurs…), soit ce sont des essais de phase 1, donc sans aucun recul et dont le but n'est que de déterminer les doses toxiques des produits et pas d'espérer un quelconque effet thérapeutique. Nous ne voulons pas que Lucas soit utilisé comme cobaye. Même si au fond de nous, égoïstement, on aimerait tout tenter et s'accrocher au plus petit espoir, même infime, franchement il a déjà assez enduré niveau essais cliniques ! Et puis tenter un traitement à l'étranger ça voudrait dire aussi tout quitter. Emmener Lucas loin de sa maison, de sa famille, de ses amis, de son école, dans un pays, un hôpital et une langue qu'il ne connait pas… Et ce n'est pas ce que nous voulons pour lui (même si nous respectons les familles qui le font et admirons leur courage dans ce combat si particulier).

 

Un deuxième avis en France : merci pour les noms d'oncologues fournis, mais le dossier médical de Lucas est déjà étudié par tout un groupe de médecins spécialisés dans le neuroblastome qui se concertent sur toute la France. Nous avons confiance en notre oncologue et elle n'est pas toute seule à prendre les décisions, alors un deuxième avis ne changera pas grand chose.

 

Les médecines naturelles, parallèles, alternatives et autres : soyons clairs, malgré ce que peuvent dire quelques articles à sensation, RIEN de ce genre-là ne suffit à guérir un cancer, ça se saurait… Je laisse chacun libre de croire ce qu'il veut mais ce n'est pas la peine de nous envoyer des infos sur la gelée royale, le lait d'ânesse, l'aloe vera, la bave d'escargot, le jeun sans sucre, la détox au jus de légumes, les huiles essentielles, le cannabis thérapeutique ou je ne sais quoi d'autre… Clairement ce n'est pas notre truc. On ne dit pas non à tout, certaines choses peuvent aider Lucas dans sa vitalité, sa fatigue, son tonus… mais pas pour soigner le cancer, et ça se fera de toute façon en concertation avec ses médecins, notamment pour s'assurer que c'est compatible avec ses autres traitements.

 

Comment va Lucas : comme je l'ai dit, il va plutôt bien. Il n'a pas de signe de la maladie actuellement, aux derniers examens c'était stable et on espère qu'elle restera silencieuse le plus longtemps possible. Il sait qu'on a arrêté le traitement précédent car sa moelle était trop fatiguée et qu'il vaut mieux prendre une chimio moins forte mais régulière plutôt qu'être obligé de décaler sans cesse les cures, ce qui est vrai, mais on ne s'est pas étendus en détails sur le reste. On est là pour répondre à ses questions mais il n'en pose pas, je crois qu'il est rassuré d'avoir un traitement à prendre, qu'il n'est pas dupe mais qu'il ne veut surtout pas en savoir plus… Certains penseront que c'est lâche, qu'un enfant a le droit de savoir lorsqu'il s'agit de sa propre vie, qu'il ne faut rien leur cacher etc... mais ceux-là ne sont probablement jamais passés par là et la réalité est bien différente de tous ces grands principes ! Peut-être qu'on se trompe, mais actuellement on cherche surtout à préserver le peu d'insouciance qui lui reste et à ce qu'il soit le mieux possible. La suite viendra bien assez vite… 

 

Comment faire plaisir à Lucas : vous êtes nombreux à nous la poser cette question et on vous en remercie. Comme vous, notre première réaction a été de vouloir le gâter, le couvrir de cadeaux, chercher à réaliser tous ses rêves et lui faire vivre des choses extraordinaires… Mais au fond, ce n'est pas ça dont il a besoin. Le plus important pour lui, c'est tout bêtement la normalité. Après tant de temps à vivre au rythme de la maladie c'est ce qui lui manque le plus. Aller à l'école, inviter les copains, passer du temps en famille, des petites choses toutes simples mais essentielles, alors c'est de ça qu'on va remplir sa vie. Pour l'instant c'est l'école qui prime, cette semaine il y est allé quasiment à temps complet et il a adoré, alors on se focalise sur ça, on reste tranquilles le weekend pour lui permettre de se reposer, et ensuite on avisera cet été. On voulait partir un weekend au mois de mai grâce à vos dons de cet hiver sur la cagnotte, ça n'a pas pu se faire mais ce n'est que partie remise… Merci aux associations qui nous ont contactés et gentiment offert leur soutien, on verra peut-être au fil du temps, selon l'évolution et les éventuelles demandes de Lucas, pour des choses plus extraordinaires, mais pour l'instant on a surtout besoin de se recentrer sur notre petit cocon familial. Merci aussi à tous ceux qui ont proposé de lui envoyer des cartes ou des cadeaux, mais recevoir toutes ces marques de sympathie (de personnes qui connaissent son histoire mais que lui ne connait pas) c'est aussi souligner sa différence, et ce n'est pas ce dont il a besoin, du moins pas actuellement.

 

Et concernant la dernière question, que je trouve particulièrement déplacée, du "combien de temps" : rien ni personne ne peut y répondre, alors tant que Lucas aura la force et l'envie de se battre contre cette satanée maladie, on sera là derrière lui, et vous pouvez me croire, on n'est pas prêts de baisser les bras ! La maladie a peut-être gagné une bataille, mais elle n'a pas encore gagné la guerre… 

 

 

 

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30 mai 2018 3 30 /05 /mai /2018 22:46

Je reprends la plume ou le clavier ce soir pour vous remercier pour tous vos messages de soutien. C'est difficile de trouver quoi dire dans cette situation où tout s'effondre autour de nous, il y a tant de choses qui se bousculent dans nos têtes, tant de questions sans réponses, de repères qui volent en éclat, d'angoisses sur l'avenir, de colère, d'incompréhension, de révolte, d'injustice, de désespoir, de peurs, de pleurs, de douleurs… Mais vous avez été tellement nombreux à nous envoyer votre soutien qu'on tenait malgré tout à vous remercier. Je ne peux malheureusement pas y répondre individuellement mais sachez que je les ai lus un par un et sentir autant d'émotions autour de Lucas est vraiment très touchant.

 

Lucas va bien, il est en forme et toujours aussi plein de vie c'est fou. Il va à l'école tous les jours pour son plus grand bonheur et si tout va bien il va pouvoir profiter d'un peu plus de normalité jusqu'à la fin de l'année, c'est au moins un des avantages de tout ça… Il a commencé à prendre ses cachets à la maison et même si ça ne fait que quelques jours, pour l'instant il n'a aucun effet secondaire. Il n'a pas de douleurs, pas de signe de la maladie, rien… C'est très perturbant, extérieurement tout va bien, alors on a vraiment du mal à se dire qu'à l'intérieur c'est bien différent… 

 

De notre côté comme vous pouvez l'imaginer c'est beaucoup plus compliqué. Lorsque les enfants sont là on fait bonne figure et on tient comme on peut mais dès qu'ils sont à l'école ou couchés on s'effondre. Ce moment on l'a imaginé avec angoisse des centaines, des milliers de fois, et ça y est, on y est… Je craque complètement et, pour la première fois depuis le début, j'ai pris rdv chez mon médecin pour lui demander quelque chose pour m'aider à tenir… Une étape difficile à franchir, comme un aveu de faiblesse même si beaucoup de gens prennent ce genre de médicaments pour bien moins pire, mais c'est juste trop à porter, et Lucas a besoin qu'on tienne bon pour lui…

 

J'essayerai de refaire un message cette semaine pour répondre à vos questions, encore merci pour tous vos petits mots...

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26 mai 2018 6 26 /05 /mai /2018 20:59

Merci à ceux qui seraient amenés à fréquenter Jade et Lucas de ne pas aborder le sujet avec eux. Sans qu'on leur cache les choses, ils n'ont pas forcément conscience de tout… 

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25 mai 2018 5 25 /05 /mai /2018 20:34

Par où commencer ? Il y a des messages qu'on ne voudrait jamais avoir à écrire, et pourtant… Si j'ai été silencieuse ces derniers jours, c'est que les nouvelles ne sont pas bonnes.

 

Nous étions attendus à l'hôpital lundi pour voir le médecin et normalement commencer enfin la chimio. Mais une fois là bas on nous dit que le médecin est absent, que l'interne n'est pas au courant et qu'on ne fera rien aujourd'hui, qu'il faut revenir le lendemain. Bizarre… On ressort un peu déboussolés et j'ai comme une mauvaise intuition, une peur panique qui se réveille au fond de moi, ce n'est pas normal, ça n'augure rien de bon… Tout au long de la journée, de la soirée et de la nuit, plus j'y pense plus je stresse… 

 

Le lendemain nous revenons, nous voyons le médecin cette fois-ci et là c'est la douche froide. Le myélogramme n'est pas bon, la moelle de Lucas est très affaiblie et ne supportera pas d'autre cure. On arrête la chimio, c'est fini… Le monde s'écroule, comment ça plus de chimio ? Alors on arrête tout ? On baisse les bras ? On le laisse mourir ? Je suis anéantie, je me retiens tant bien que mal car Lucas est là mais j'ai l'impression que le sol se dérobe sous mes pieds et je suis effondrée. Depuis trois jours je suis comme une zombie, je ne dors plus, j'ai les mains qui tremblent, les larmes au bord des lèvres, des nausées en continu, le cerveau paralysé… Mais comment est-ce possible ? On arrive le matin avec nos valises pour une semaine de chimio et on en ressort sans rien, avec un petit garçon qu'ils considèrent en fin de vie ? On a un rdv trois jours plus tard alors on essaye de ne pas y croire, attendons, on aura plus d'infos vendredi, peut-être qu'on a mal compris… oui ça doit être ça, il doit y avoir une explication ! Trois jours interminables à flotter dans une réalité qu'on refuse d'imaginer… 

 

Et puis on arrive au rdv aujourd'hui, sans Lucas, juste Julien et moi, pour discuter avec le médecin de la situation. Un rdv indescriptible, insoutenable, insupportable… Si mardi elle a pris des gants, aujourd'hui les choses ont été dites très clairement. Il n'y a plus de traitement pour sauver Lucas, ni même pour espérer faire reculer la maladie, même juste un peu. Son corps est trop abimé et trop fatigué. Les reins, les intestins, la moelle… tous les traitements utilisés jusqu'ici l'ont épuisé et la priorité maintenant c'est son confort. La maladie va progresser inexorablement, et il faudra aviser au fur et à mesure que les effets apparaitront… Mon dieu que c'est dur d'entendre ça ! Il n'y a plus de solution. Rien ne pourra sauver mon fils. Mon petit garçon va mourir… Il va avoir de la chimio à très faible dose en comprimés à la maison pour essayer de ralentir l'évolution mais ça ne changera rien, ça nous donnera juste l'impression d'être un peu moins impuissants… C'est quelque chose de très important pour Lucas, il l'a exprimé plusieurs fois, au médecin et à nous, il ne veut pas baisser les bras, il veut se battre jusqu'au bout, et sa plus grande peur était d'arrêter les traitements… Il me l'a redit hier encore, des larmes plein les yeux : "Maman, dis-lui bien qu'il faut qu'elle me trouve un traitement, elle n'a pas le droit de me lâcher"... Alors tant qu'il le supporte on va s'accrocher à ça, et lui permettre de garder un tout petit espoir.

 

C'est tellement dur… Je ne veux pas perdre mon fils. Je ne veux pas qu'il souffre, qu'il ait mal. Je ne veux pas qu'il ait peur. Je ne veux pas qu'il voit la maladie progresser et le détruire petit à petit. Je voudrais tellement le protéger… Comment faire face à tout ça ? Comment accepter ? Comment tenir ? Comment survivre ?

 

Comment trouver les mots, face à Lucas ? Face à Jade qui n'était pas là cette semaine et qui rentre demain ? Comment leur donner la force de tenir malgré tout et de continuer à vivre tant qu'on peut ? On nous dit de profiter… Mais comment profiter d'une situation comme celle-là ????

 

Je n'ai plus de mots, que des larmes, de l'impuissance, de la colère… Aujourd'hui c'était la Sainte Sophie, et on m'a annoncé que mon petit garçon allait mourir. Le pire jour de toute ma vie. Le début du reste de ma vie… Petit prince on t'aime tellement fort ! Tellement tellement tellement fort !

 

 

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20 mai 2018 7 20 /05 /mai /2018 22:20

Comme prévu, nous sommes allés à l'hôpital faire le myélogramme mercredi. La journée a été assez éprouvante… avec pour commencer une belle blague : non, Lucas n'est pas prévu sur le planning ! Euh, comment ça ??? S'en sont suivis tout un tas de dysfonctionnements et après beaucoup de discussions le myélogramme a fini par être fait, mais dans des conditions très loin d'être satisfaisantes… Plutôt que de longs discours, voilà ma réaction à chaud le soir sur facebook :

 

"Le myélogramme a finalement pu être réalisé, mais dans des conditions très loin d'être satisfaisantes... avec un petit Lucas qui hurlait de douleur ! Ce soir j'en ai marre. Marre pour beaucoup de choses qui s'accumulent mais surtout qu'on ait si peu pris soin de Lucas aujourd'hui. Les médecins pensent clairement qu'il ne s'en sortira pas. A chaque entretien ils nous ressortent leurs grands principes de "privilégier sa qualité de vie", bla bla bla... un bien grand mot qu'ils mettent à toutes les sauces, et qui nous fait mal car on sait très bien ce que ça veut dire, mais à croire qu'ils ne peuvent s'en empêcher... Et aujourd'hui, c'est tout sauf de la qualité de vie que j'ai vue ! Alors merde quoi... comme si mon fils n'avait pas déjà assez à subir ! S'il n'a plus que quelques mois à vivre il mérite un peu plus de considération !"

 

Lucas est rentré épuisé et en colère contre la terre entière ce soir-là, et j'en avais gros sur le cœur de lui faire subir tout ça… mais comme d'habitude il s'est remis très vite et le lendemain il avait de nouveau le sourire, profitant du report de la chimio pour profiter de sa vie et surtout du collège.

 

Et puis vendredi, grosse étape et grande fierté, lors de sa séance de kiné il a recommencé à marcher sans béquilles ! Ce ne sont que quelques petits pas, mais c'est une grande victoire lorsqu'on sait que le neurochirurgien nous disait il y a six mois qu'il resterait peut-être paralysé ! Mon loulou se bat, ce n'est pas facile loin de là, il fait des efforts, il persévère, il ne lâche rien malgré les difficultés et les échecs, et enfin ses efforts payent.

 

Ce soir nous attendons toujours les résultats du myélogramme et nous sommes suspendus à la prise de sang de demain pour savoir si la chimio va enfin pouvoir commencer, après deux semaines de retard… Nous avons rdv avec l'oncologue et j'appréhende beaucoup ce qu'on va nous annoncer, mais quelque soient les résultats on ne lâchera rien et on fera avec. La force de Lucas nous donne des leçons de vie tous les jours et on ne peut que le suivre !

 

A côté de ça, comme toute famille "normale", nous serons demain très tôt au départ du car avec Jade qui part une semaine en Angleterre avec sa classe. Eh oui, la vie continue et pour elle ça sera une superbe expérience, même si mon petit cœur de maman va avoir du mal à la savoir dans un autre pays pendant toute une semaine !!!!! C'est l'apprentissage de l'autonomie, des soucis de mamans d'ados comme tant d'autres, et ça aussi ce n'est pas évident mais ça s'apprend !

 

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15 mai 2018 2 15 /05 /mai /2018 22:56

Les prises de sang de Lucas ne remontent toujours pas, au bilan d'hier il n'avait que 40.000 plaquettes et 700 PNN... Ces chiffres parleront probablement aux parents d'enfants malades, pour les autres je peux vous dire que ce n'est vraiment pas beaucoup ! Bien trop peu pour qu'on puisse espérer commencer la chimio avant plusieurs jours, or on a déjà plus d'une semaine de retard...

 

C'est angoissant que ça mette autant de temps à remonter, c'est de plus en plus long à chaque cure, pourtant on a baissé les doses et il a des injections de neupogen à chaque fois... C'est d'autant plus angoissant que les médecins eux aussi s'inquiètent, au point de prévoir un myélogramme demain. Là encore, pour ceux qui ne connaissent pas (chanceux !), il s'agit de percer l'os du bassin pour y prélever de la moelle osseuse, qui est en quelque sorte l'usine où sont fabriquées toutes les cellules sanguines, et essayer de savoir d'où vient le problème. Je ne sais pas ce qu'on peut trouver, je sais juste que quelque soit le résultat ce sera encore des complications supplémentaires... Envahissement de la moelle par la maladie, leucémie causée par les traitements du neuroblastome, dégâts irréversibles de la chimio... Aucune de ces solutions ne serait bonne, et si on n'a aucune explication ça ne sera pas mieux car on ne pourra pas régler le problème...

 

Voilà donc ce soir encore c'est l'angoisse de savoir ce qu'on va nous annoncer... J'en ai tellement marre de devoir m'inquiéter pour l'avenir et la vie de mon petit guerrier ! Quand est-ce qu'il va enfin pouvoir être un peu tranquille de tout ça ??? Et on n'est pas les seuls, en ce moment beaucoup d'autres familles autour de nous voient leurs vies bouleversées par ce satané neuroblastome... Je pense en particulier à N. et E...

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10 mai 2018 4 10 /05 /mai /2018 21:17

Après un lundi entier pendue en vain à mon téléphone et un mardi férié qui n'a fait que retarder de 24h supplémentaires notre attente... nous avons finalement eu les résultats hier, mercredi. Quelle galère ces jours fériés pour tous ceux qui, comme nous, attendent des réponses cruciales ! On attend toujours une réponse du gastro-entérologue également, mais là on nous a carrément dit qu'il faudrait attendre la semaine prochaine ! (résultat urgent, hein...)

 

Bref, donc pour en revenir aux examens et à leurs résultats : la maladie est stable. Je ne sais pas si on doit s'en réjouir. Au fond de moi j'espérais que l'amélioration se poursuivrait comme les fois précédentes, que les tumeurs diminueraient encore, voire même disparaitraient. Après tout, si on atteignait la rémission ??? Alors évidemment je suis déçue. Mais je sais aussi que dans le monde du neuroblastome, surtout en rechute, le cancer est très agressif et qu'une maladie stable est déjà une très bonne chose. Alors j'imagine qu'il faut s'en réjouir, et surtout s'en contenter. On gagne du temps, combien on ne sait pas, mais tout ce qui est pris est pris. et comme nous a dit l'oncologue quand j'évoquais avec elle la suite des choses, "on avance étape par étape".

 

La prochaine étape justement, c'est la chimio, mais pour ça il faut que son bilan sanguin remonte suffisamment, et hier la prise de sang était encore bien trop basse, alors on réessaiera lundi. Encore une semaine de retard, c'est long et angoissant... Le médecin a vaguement évoqué un myélogramme si ça ne remontait pas rapidement, vaguement évoqué mais moi je l'ai bien entendu, et forcément ça n'est pas fait pour me rassurer ! Enfin en attendant on va profiter de cette fin de semaine tranquillement, il faut voir le bon côté des choses !

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6 mai 2018 7 06 /05 /mai /2018 21:08

Devinez où on a passé notre beau dimanche ensoleillé ??? A l'hôpital évidemment ! Transfusion de plaquettes en urgence pour Loulou dont le nez s'est mis à saigner sans pouvoir s'arrêter...

 

C'est la période des ponts et des vacances pour certains, les réserves de sang sont très faibles mais nos enfants, eux, en ont toujours autant besoin, alors si vous avez un peu de temps à donner, pensez-y ! (et pour ceux qui ne peuvent pas, vous pouvez aussi convaincre un proche...)

 

Bon, le positif dans tout ça c'est que, comme on a fait une prise de sang aujourd'hui, on sait déjà que la chimio ne pourra pas se faire demain. On aura au moins évité un aller-retour pour rien ! Ce qui est moins cool c'est qu'on est à nouveau obligés de décaler les traitements... C'est tellement angoissant ! Lucas avait deux jours d'examens jeudi et vendredi, on attend les résultats sans avoir de date précise : demain ? mercredi ? Et j'avoue que je ne suis pas sereine du tout... Avec tous ces décalages de chimios, cette moëlle qui fatigue de plus en plus, cette fièvre inexpliquée, ces mauvaises nouvelles autour de nous... Et puis c'est tout bête, mais cette semaine ça fera deux ans qu'on a appris la rechute, et ces dates sont toujours plus difficiles à passer...

 

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1 mai 2018 2 01 /05 /mai /2018 22:28

Lucas est enfin rentré à la maison hier midi. On n'a pas d'explication à cette fièvre même si le retrait du PAC et le changement d'antibiotiques semblent avoir fait effet. Après, est-ce ça ou autre chose, mystère ???? Mais honnêtement ça aura été une hospitalisation éprouvante pour lui. La chimio est déjà lourde, mais cette semaine supplémentaire l'a vraiment achevé, encore plus mentalement que physiquement, et il était grand temps qu'il rentre à la maison.

 

On a seulement trois petits jours de répit avant le début des prochains examens (oui, déjà...) alors on profite à fond. Lucas est en forme, il a bien meilleur moral, il a envie de faire plein de choses et, croisons les doigts, ces deux derniers jours il a même bon appétit ! Alors on savoure... Et on espère qu'il refera vite beau parce qu'on a envie d'air pur et de vitamine D, d'autant plus que comme il est en aplasie il ne peut pas aller dans des endroits publics, donc il nous faut du soleil pour sortir !!!!!

 

Un petit clin d'œil à L. qui a pointé le bout de son nez dimanche et a fait mon petit bonheur de la journée ! Des petits moments partagés avec une autre maman de la planète-cancer, qui font qu'on ne parle pas que de la maladie et de choses tristes... Que ça fait du bien ce genre de nouvelles parfois ! Elle ne le sait pas encore mais elle est tombée dans une sacrée famille !

 

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Présentation

  • : Lucas, sa vie, son combat.
  • : Le combat de Lucas, 4 ans 1/2 ans au moment du diagnostic en 2011, contre une vilaine maladie appelée neuroblastome métastatique de stade IV (cancer pédiatrique). Un récit écrit par sa Maman au jour le jour pour partager avec vous les petits et gros soucis du quotidien tout au long de cette épreuve. Laissez un commentaire lors de vos visites ça nous fera très plaisir.
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